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Gabriel Banon, Politiquement Incorrect.
13 mars 2020

LE CORONAVIRUS ET L’ÉCONOMIE MONDIALE

Vendredi, jour de ma chronique politique hebdomadaire. Comment ne pas parler du coronavirus ?

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        Le monde s'immobilise à mesure que le nouveau coronavirus se propage. Des avions sont cloués au sol, des écoles ont fermé au Japon suivi par l’Italie et la France ? Les rassemblements sont interdits en Suisse et ailleurs. L'économie mondiale fait face à son pire risque de récession depuis la crise financière de 2008. Bien avant l'éclosion de l'épidémie, le Fonds monétaire international (FMI) avait prévenu que la reprise mondiale serait «poussive», «fragile» et susceptible de vaciller au moindre risque.

Le coronavirus a démontré l’interdépendance des économies mondiales et l’inanité du contrôle de l’information devant le développement du Web et des réseaux sociaux. Le monde a pu constater que la planète est devenu un grand village où les peuples lointains sont devenus des voisins.

Les marchés financiers s'affolent face à la propagation du coronavirus. La bourse de Paris est à son plus bas niveau depuis 2016, et celle de Shanghai à son plus bas niveau depuis 2015. Celle de Milan s’est effondrée de 11% et celle de New-York de plus de 7%. L’indice Cac40 est passé de 6110 à 4750 en quelques jours, soit une baisse de 24%. Vingt cinq pour cent de la capitalisation boursière disparues. Comment, qui va assumer ? Lui, vous, moi, nous. Les épargnants, les retraités assumeront une grande partie de ce marasme. Ces pertes vont hypothéquer le futur des jeunes générations.

 

Dans les secteurs concernés, l'industrie automobile, le secteur de l'électronique, et le secteur textile, dans chacune de ces branches, se joue un "effet domino".

Un "effet domino" lié au fait que la Chine représente 30 % de tout ce qui est fabriqué dans le monde contre 1,2% en 2000. On assiste à une réaction en chaîne, dans la mesure où les entreprises, quelles qu'elles soient, comptent sur une chaîne d'approvisionnement, qui mobilise l'ensemble de leurs fournisseurs

L’automobile, par exemple, est un secteur qui fonctionne à flux extrêmement tendus : à chaque étape de la chaîne, il y a très peu de stock

En paralysant l’économie réelle et la finance, l’épidémie du coronavirus a bouleversé la vie industrielle et politique un peu partout dans le monde.

 

  C’est un véritable coup d’arrêt que subit l’économie mondiale. Les conséquences vont se faire sentir durant des mois, voir quelques années, obligeant les gouvernements à mettre en priorité les dossiers économiques et sociaux. Les grandes manœuvres géopolitiques, les guéguerres inter-puissances  devront mettre une sourdine, n’en déplaise à monsieur Trump.

  Mais le changement qui se profile est ailleurs. Pour certains gouvernements, l’interdépendance a des limites et demande à revoir les politiques de délocalisation. Ira-t-on jusqu’à violer les lois du marché ? Difficile !

  Si la mondialisation a eu un effet bénéfique sur les populations pauvres, elle a, par contre,  porté un sérieux coup au pouvoir d’achat des classes moyennes en Occident.

  Toutes les mesures qu’ils faudra bien prendre pour venir en aides aux entreprises et aux familles, toutes les politiques fiscales et budgétaires pour répondre à la grogne des classes moyennes, qui ira grandissantes, vont se faire dans les pires conditions. Celles d’une crise mondiale, d’un ralentissement du commerce international et de crash successifs dans les bourses et les marchés financiers, bonjour les faillites.

 Certains pays européens comme la France, n’ont aucune marge de manœuvre budgétaire pour pratiquer la relance. Dans leur cas, la réduction du déficit publique et de la dette, est devenue pénalisante. Le retournement de la conjoncture, constaté bien avant l’apparition du coronavirus, va s’accélérer du fait des mesures qu’impose l’épidémie.

Il est d’ores et déjà crucial de préparer la sortie de crise à l’échelle nationale et encore plus, à l’échelle continentale. L’Europe et la BCE devront montrer leur détermination à frapper très vite et très fort pour stimuler la relance et rassurer les consommateurs et les entreprises. La confiance, la confiance est de loin le meilleur antidote contre les crises.

 

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