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Gabriel Banon, Politiquement Incorrect.
12 octobre 2012

OPEP et GAZPROM dans la tourmente

Chronique politique du vendredi matin des Matins Luxe sur Luxe Radio

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Oubliez la théorie du pic pétrolier, du baril de pétrole toujours plus rare.

.Oubliez la grande peur d’un OPEP du gaz.

Oubliez un OPEP triomphant, alliant le commerce à la politique.

Oubliez les prophéties de l’ingénieur, Jean Laherrère, qui annonçait dès 1998, la fin du pétrole bon marché et le Pic pétrolier pour 2015.

 Certes, les découvertes de pétrole et de gaz se multiplient. Les investissements en exploitation-production devraient augmenter cette année de plus de 13%. Sur les neuf premiers mois de cette année, plus de 146 nouvelles découvertes de gisement ont été recensées dans le monde. Ce dynamisme résulte d’investissements massifs, justifiés par les niveaux de prix du pétrole.

 Mais cela n’explique pas tout. Le rôle de l’élément provocateur revient au gaz de schiste américain. On assiste aux Etats Unis à une véritable ruée vers l’or noir des gisements de schiste. Des trésors de gaz et de pétrole y ont été révélés grâce à la technique de fracturation hydraulique des roches. Ceci bouleverse la donne énergétique et remet en cause les alliances politiques et le règne des pétrodollars.

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  La toute puissance du russe Gazprom est remise en cause, bousculé par ce gaz de schiste tant décrié. C’est une véritable révolution que le géant russe n’a pas vu venir. Il a été, d’ores et déjà, contraint d’abandonner son projet d’exploitation du gisement de shtokman, prévu pour approvisionner les Etats-Unis. La montée en puissance de l’exploitation pétrolière en Amérique, la production gazière qui prend des allures de raz-de-marée, sont en train de réaliser un véritable contre-choc pétrolier. « Notre facture annuelle de gaz est de 500 millions d’euros, elle serait de 200 millions, si nous produisions aux Etats-Unis », expliquait il y a peu le patron du groupe chimique belge Solvay.

 Les américains n’ont plus besoin du gaz russe, bien plus, leur surplus, aussi bien en gaz qu’en pétrole, va bousculer la hiérarchie entre les différentes sources d’énergie. Ils vont faire voler en éclats les tarifs d’approvisionnement à long terme exigés de Gazprom et de la Sonatrach. Tôt ou tard, ils vont finir par faire chuter le pétrole de son piédestal. On va vers les 50 dollars le baril en 2015 prédisent d’ores et déjà certains experts.  Une chose est certaine,  les conséquences géopolitiques vont bouleverser le paysage mondial.Si le règne du pétrole à 180 dollars le baril touche à sa fin, les pays qui ont vécu jusqu’à présent sur la manne des pétrodollars, devront procéder à des révisions déchirantes et vraisemblablement abandonner leur recherche d’hégémonie religieuse. Ils devront

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adapter leur politique étrangère avec la nouvelle stratégie géopolitique de Washington qui va s’en suivre. Le Kremlin devra revoir sa copie, ne disposant plus de ce bras armé de sa politique étrangère, commode et efficace, qu’a été et est encore, Gazprom. Rappelez vous de la guerre du gaz avec l’Ukraine.

 Le peuple des investisseurs est en train de se rendre compte de cette nouvelle donne, et leur influence sur les cours mondiaux, vont amplifier ce contre-choc pétrolier. 

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