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Gabriel Banon, Politiquement Incorrect.
14 octobre 2011

Mort de l'économie de marché?

Chronique Politique du Vendredi Matin dans les Matins Luxe sur Luxe Radio


Depuis la crise des « subprime », le ralentissement de l’économie mondiale, et le cortège des problèmes qui en découlent : chômage, endettement général, crise des dettes souveraines, on est en droit de se demander si l’économie de marché n’est pas en train de mourir.

crise

Après les deux guerres mondiales, les crises à répétition ont remplacé les grands conflits armés. La chute du mur de Berlin, a sonné le glas pour ce rêve si cher à certains, qu’était la révolution communiste annoncée par Karl Marx. On peut, aujourd’hui, se demander si le rêve du capitalisme victorieux, n’est pas en train de prendre le même chemin. Si, après chaque crise, l’économie de marché s’est ressaisi et s’est sorti de tous ces avatars, les crises se succèdent maintenant, à un rythme de plus en plus rapprochées, et chaque fois on est de plus en  plus proche du grand krach, final et décisif.

Je ne vais pas m’étendre sur les causes de ces crises, mais cependant souligner ce qu’elles ont de commun : le cynisme des opérateurs financiers et le développement d’une économie virtuelle, complètement étrangère à l’économie de marché basée sur les réalités du commerce et de l’industrie. La crise, comme chacun sait, n’épargne ni l’Amérique ni l’Europe, car la crise du capitalisme est globale. Le problème est l’absence d’une solution de rechange. Au combat entre marxisme et capitalisme, à la victoire de l’économie de marché, a succédé un effondrement suicidaire du capitalisme devenu sans rival. Mais le système capitaliste répond à la nature humaine et l’économie de marché aux vérités des échanges. C’est ses débordements, son dévoiement, particulièrement dans la sphère financière,  qui hypothèquent dangereusement le système.

L’abdication du politique face à la puissance de la finance internationale a accéléré et amplifié cette descente aux enfers. Il importe que les gouvernements coordonnent leurs efforts pour reprendre l’initiative, en imposant les restrictions et contrôles nécessaires à la bonne marche des opérations financières et à la moralisation de l’action des opérateurs internationaux. Si le capitalisme ne parvient pas à trouver en lui-même, la force et la détermination de se réformer profondément, on ira probablement vers une forme d’autoritarisme plus ou moins ouvertement hostile à la démocratie et partant à nos libertés les plus élémentaires. Il nous faut remettre le courage et l’imagination au pouvoir, pour nous éviter des lendemains qui déchantent, et échapper aux malheurs qui nous guettent.

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