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Gabriel Banon, Politiquement Incorrect.
29 octobre 2021

VIOLENCES SEXISTES ET ENSEIGNEMENT

 

Cette prestigieuse institution, Sciences Po à Paris, avait été secouée récemment par un scandale impliquant le président de sa fondation Olivier Duhamel. L’affaire était sérieuse et avait fait grand bruit dans le microcosme parisien, il s’agissait d’un crime pédophile sur son beau-fils, trente ans plus tôt. Elle fut classée sans suite, le délit étant prescrit.

 La réaction de la nouvelle direction fut d’organiser une séance de formation d’une heure trente, imposée à tous les étudiants de Sciences Po : « Stop aux violences sexistes et sexuelles dans l’enseignement supérieur et la recherche ». Il faut croire que les autres départements de l’enseignement sont à l’abri de telles actions. La direction de Sciences Po s’emble s’inquiéter plus du risque que la vilaine action d’Olivier Duhamel ne déteigne sur ses étudiants. Cette sensibilisation aux violences sexistes entend faire de ces jeunes gens des mâles plus responsables.

Mais qu’apprend-on par cette formation animée en distanciel ? Après une courte introduction sur ce que sont les violences sexistes et sexuelles (ou VSS, pour les intimes), on définit le terme de « sexisme ». Il s’agit d’une « idéologie reposant sur l’infériorité des femmes par rapport aux hommes ». Oui Messieurs, car on ne peut pas être sexiste envers les hommes !

On informe, ces jeunes, partis à la découverte de la Politique, qu’ils vivent dans une société « à fondement patriarcal ». On est stupéfait d’entendre que les blagues, les pubs et les stéréotypes sexistes entretiennent le climat de violences. C’est là tout « le système sexiste. » Dorénavant, plus de blagues, de compliments à l’autre sexe, la drague ne peut se faire qu’après avoir le consentement, clair et précis, de celle qu’on voudrait être l’élue de son cœur. Sinon, on commet de la violence envers les femmes.

Je conseille à tous ces coureurs de jupons, qu’ils attendent qu’une fille les séduisent et qu’ils se rendent à leurs arguments tissés de compliments graveleux, mais c’est bien, cela vient d’une fille et non d’un mâle conquérant. Je ne dois pas être à jour avec le politiquement correct des relations humaines. J’en suis encore à considérer l’amour comme quelque chose d’innocent et de gai Que nenni, il faut respecter toutes les démarches qui garantiront la sécurité des personnes. Car, avec mon approche, le crime n’est jamais loin. Il faudra donc, à chaque fois, recueillir un consentement net et éclairé, un « oui » qui ne laisse pas la place au doute. Mince ! On doit montrer patte blanche et démontrer que votre romantisme ne cache pas des intentions de viol. Et bien entendu, la répression n’est pas loin, la loi s’occupera heureusement de condamner ces messieurs. On dresse, à ces étudiants attentifs, la liste des peines en vigueur, de l’amende à la prison, pour des crimes qui vont de l’injure au harcèlement. Les choses sont claires : mâles, soyez prévenus ; l’État est là, derrière vous ; alors, maîtrisez vos élans, rationalisez votre spontanéité.  On finit par avoir peur de soi-même ; les prochaines soirées risquent d’être très calmes. 

Rejoignant, en cela, ce que « les punaises de bénitier » et les militants des partis religieux jugent, « Les filles objets de désir, c’est ce qui cultive la culture du viol et les VSS ». Pour faire une pub éthique, il vaut mieux montrer des néons, des balançoires, des horizons sans fin, ce genre de choses. 

En attendant que la formatrice finisse de formater ces pauvres jeunes gens, certains ont décroché et lancent des regards concupiscents sur leurs voisines. On ne pourra rien faire contre « le désir bestial » de l’Homme. L’exemple pour illustrer le propos est le cas typique où quelqu’un, « généralement homme de plus de 50 ans, blanc, cadre supérieur », interpelle une jeune femme avec un « mademoiselle », « ma petite », « mon petit chat ». Le pire c’est les vieux hommes blancs, précise une fille qui semble avoir une certaine expérience. Sans doute ont-elles raison, après tout. Sans doute il n’y a pas pire que ces vieux hommes blancs-là, avec leurs airs supérieurs et leurs manières, surement, on doit les châtier. Et le type, ni vieux, ni blanc, qui brûla vive son ex-conjointe à Mérignac en mai dernier, n’est qu’un incident regrettable. C’est bien connu, s’il a assassiné sa femme avec sauvagerie, c’est sans doute à cause du « système sexiste » occidental, à cause des pubs sexistes et compagnie, bref, un cas comme les autres, oui, sans doute… 

Messieurs, de par votre statut de mâle, renoncez à l’amour : beaucoup trop sinistre. Et dire que l’ONU, dans une récente étude, tire la sonnette d’alarme : il n’y a pas assez d’hommes face aux millions de naissances féminimes.

 

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