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Gabriel Banon, Politiquement Incorrect.
26 avril 2019

LES SEMEURS DE PEURS

Chronique politique hebdomadaire du vendredi

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    Il y a les islamistes extrémistes, il y a la droite extrémiste, les extrémistes de gauche, le fanatisme religieux et, et les écologistes.

Oui, les écologistes sont des extrémistes comme les autres. Leur point commun ? Eux seuls détiennent la Vérité. Le doute n’est pas permis et aucune contradiction n’est recevable.

Avec les écologistes, il n’y a pas de débat possible. C’est les croisés de la nouvelle religion, une religion qui ne prétend pas sauver votre âme, mais sauver la planète.

 Dans l’antiquité, les religions naissaient et disparaissaient, la plus part du temps avec  leur créateur. Ce n’est qu’à l’apparition des religions monothéistes, que le monde ne s’est plus articulé qu’autour de religions « stabilisées et pérennisées ». Aussi nous devons, aujourd’hui, constater  la naissance d’une nouvelle « religion », spécifique à notre troisième millénaire : l’Ecologie.

Dans la voie tracée par les prophètes Isaïe, Jérémie, Ezéchiel et Daniel, les prédicateurs écologistes nous annoncent la fin du monde si on ne se repent pas. Les océans vont couvrirent nos rivages, le soleil va bruler nos paysages, la pollution va submerger nos cités et les déluges vont submerger ceux qui n’auraient pas encore été touchés.

Le discours écologique n’a rien à envier au discours prophétique. Le parallèle est frappant, la même phraséologie, les mêmes incantations, la même exploitation de ce sentiment diffue, enfoui dans notre subconscient, ce sentiment de culpabilité hérité des dogmes judéo-chrétiens.

Nous avions un monde idéalement équilibré, un véritable Eden et voilà que l’Homme avec son développement égoïste pollue tout. C’est la chute vers l’Enfer des dérèglements climatiques.

Au cœur des religions monothéistes, le discours prophétique surgit comme une parole de violence, un cri qui annonce le malheur, une lamentation qui fonde et tout à la fois menace les Ecritures. De même, les déclarations des nouveaux prophètes de l’Ecologie interpellent le peuple et ses dirigeants qui se soumettent aux données de la nouvelle religion.

Et si tous ces Cassandres avaient tort ?

Et si les variations climatiques étaient tout simplement cycliques et ne devaient rien aux activités de l’homme ou si peu. N’avons-nous pas eu en l’an mille, un coup de chaud qui fit du Groenland une « terre verte ».

Les soupçons de falsification qui entourent les conclusions du GIEC (Groupement Intergouvernemental d’Etudes sur le Climat) sont-elles fondées ?

On muselle toute voix discordante, on isole les savants rétifs à la nouvelle doctrine, on retire la parole dans les débats aux contestataires. C’est le dogme et rien que le dogme ! C’est le règne de la Pensée unique, du politiquement correcte. Ils ne sont pas tous frappés mais presque, aurait dit La Fontaine.

Les candidats à la magistrature suprême aux dernières élections présidentielles en France, n’ont-ils pas soumis leur programme au nouveau messie autoproclamé, Nicolas Hulot, pour avoir l’imprimatur écologique ?

L’écologie politique, toujours prompte à recourir à la « jérémiade » et à l’injonction comminatoire est un nouvel avatar d’une pensée unique eschatologique, nécessairement un peu ridicule dans sa prétention à sauver la planète. 

En fait on assiste aujourd’hui à une quatrième étape de développement, l’économie écologique. Après avoir connu l’ère agricole, l’ère industrielle, celle des services, voici l’écologie, créatrice d’emplois. 

On instaure la taxe Carbonne et se crée en même temps à Paris et à Londres une bourse où on négocie les « crédits Carbone », les pollueurs pouvant acheter des « droits de polluer » à ceux qui ne polluent pas, pour le moment. Quelle hypocrisie ! Si un État ou une entreprise ne pollue pas, donnez lui une médaille, mais de grâce, ne lui donnez pas le droit de vendre cet avantage  aux Etats ou Entreprises qui ont atteint et dépassé les cotes de pollution admises. On ne peut que constater que l’écologie, en fait, est un nouveau business, un très gros business qu’on est prêt à accepter. Mai, sachons raison garder, ne semons pas des peurs inutiles, l’Apocalypse n’est pas pour demain ni pour après-demain.

Peut-on décemment offrir un avenir de privations, fût-ce pour des motifs prétendument nobles, à un monde où la crise économique et le chômage frappent indifféremment pays riches et pays pauvres, où des milliards d’individus souffrent de malnutrition, de maladie  et de la faim ? 

Le genre humain n’a pas besoin de décroissance mais de croissance, et ce n’est pas des prêcheurs de l’Apocalypse que nous viendra le salut.

 

 

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