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Gabriel Banon, Politiquement Incorrect.
22 mars 2016

Ban Ki-Moon bafoue le devoir de réserve

L'actualité impose parfois de ne pas respecter le vendredi pour poster ma chronique politique hebdomadaire

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Durant neuf ans et demi, le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon, a évité tous les écueils de la fonction. Dans les couloirs de l’Organisation, on l’avait surnommé « l’Anguille », tellement il était difficile d’obtenir de lui une position tranchée, un avis clair. S’abritant tantôt derrière l’Assemblée générale, tantôt derrière le Conseil de sécurité, la plupart du temps, derrière l’obligation de réserve de la fonction, il a toujours évité de se départir de sa neutralité.

À  neuf mois de la fin de son deuxième et dernier mandat, le voilà qu’il se lance dans l’arène des parti-pris, de l’affirmation de l’inacceptable, de la compassion partisane et du déni de justice due « à l’autre ».

Avant d’aller plus loin, il est bon de rappeler que l’Organisation des Nations Unis n’est pas le gouvernement mondial que certains attribut à l’Organisation. L’ONU ne légifère pas. C’est un ensemble de Nations de bonne volonté, qui oeuvrent ensemble pour préserver la Paix et éviter, tant faire se peut, les conflits armés. Le plus souvent, elle agit en arbitre et veille à ne pas prendre parti, pour éviter de porter atteinte à son autorité morale.

À neuf mois de la fin de son mandat, et après près de dix ans de bons et loyaux services, Ban Ki-Moon, soudain, bafoue toutes les règles de la fonction. Il emploie des termes comme « occupation » et fait l’erreur de compatir au sort d’un certain nombre de Sahraouis, en oubliant la majeur partie du peuple sahraoui qui vit en parfaite harmonie avec le reste du pays auquel ils appartiennent : le Maroc.

Que s’est-il passé ? Autour du Secrétaire général, il y a un petit groupe de conseillers, hors organigramme, qui s’activent comme des consultants extérieurs, puis il y a un certain nombre de collaborateurs, des employés de l’organisation, que le Secrétaire général appelle parfois des experts. C’est à ces derniers que Ban Ki-Moon confia l’organisation de ce déplacement catastrophique à Tindouf.

Bien sûr, les autorités marocaines ont réagit vigoureusement, appuyées par plus de trois millions de manifestants à Rabat, des citoyens révoltés devant tant d’injustice. On chicane sur le nombre, deux, un million, faut-il rappeler qu’un millions de manifestants à Paris, ont suffit pour rappeler le Général de Gaulle au pouvoir.

Le Conseil de sécurité dans sa sagesse, n’a pas suivi Ban Ki-Moon, dans ce qu’on appelle un dérapage. Il en a été « désappointé ».

Peu à peu, un voile se lève sur cette tragi-comédie. Des dires même de l’intéressé, il ne maîtrise pas le problème du Sahara et a fait confiance à ses « experts », aussi bien sur le fond que pour les termes (occupation) et le geste de « victoire » en quittant Tindouf.

Etrange, cet aveu d’un si haut responsable, dans l’organisation mondiale !

Ban Ki-Moon n’est donc pas l’homme que nous avons cru connaître durant près de dix ans. On serait en droit de penser que certains de ses experts auraient « succombés » à un lobbying pressant de l’Algérie ? Du Polisario ? Qu’ils auraient sciemment désinformer leur patron ? Tout est possible, rien n’est vérifiable. Cherchant un apaisement, Ban Ki-Moon charge ses collaborateurs, ceci n’est pas digne d’un patron, encore moins d’un Secrétaire général des Nations Unis.

Cette énième péripétie nous a permis de constater que l’on pouvait compter sur l’appui des Etats-Unis, de la France et de la Russie, trois droits de véto sur cinq au Conseil de sécurité de l’ONU. Pas mal, pour une « force occupante ».

 

 

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Commentaires
M
ban ki moon devrait démissionner sans retarder une faute grave sans excuse, reste inpardonable.
Répondre
I
Totalement vrais Mr Banon, la question que seul le temps nous donnera sa réponse c'est a quelle limite peut aller cette "confiance", on outre les generations futures seront bloquees dans un bain de couts qualitatifs et quantitatifs qui resultent de ces periodes de perturbation diplomatique..
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