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Gabriel Banon, Politiquement Incorrect.
30 novembre 2020

LE SCANDALE DES CLINIQUES AU MAROC

   Le Maroc, à l’instar des autres pays, fait face à une pandémie dont la propagation tient en haleine toute la population. Face à cette situation des plus préoccupantes, il y a quelques jours, le gouvernement marocain a pris plusieurs mesures pour briser la chaîne de propagation.

Le ministre de la santé avait alors informé les cliniques privées qu’étant donné que l’offre de soins publics en lits de réanimation est très limitée, il sera fait appel au soutien de l’hospitalisation privée qui sera disposée à travailler dans le cadre d’un partenariat avec le ministère de la santé publique dans l’intérêt du citoyen marocain.

Un devoir qui n’est pas à négocier d’après le président de l’ANCP qui parle au nom de tous les directeurs des cliniques privées à travers le Royaume !!

 Bravo, mais il y a un mais. Les cliniques privées demandent des chèques de garantie avant de recevoir le malade, ce qui est illégale. En outre, ils pratiquent des  prix qui dépassent non seulement l’entendement, mais surtout les possibilités financières de la majorité des marocains. La facturation du moindre séjour en clinique pour un malade du Covid, commence à 60000 dirham pour s’envoler à 150000 dirhams et plus, si le séjour en réanimation s’éternise. Une clinique que je ne citerai pas a conditionné la livraison du corps du malade défunt, au règlement de la facture. Sachant que chèques de garantie, paiement en espèces et facturation abusive sont condamnés par la loi, les responsables, pour le moins cyniques et désinvoltes, déclarent qu’ils n’ont cure des dispositions de la loi. Qu’ils ont procédé ainsi avant même la crise du Covid 19. C’est les mêmes personnes qui se plaignent quand ils sont concernés, du non respect de l’État de droit. 

  Plus révoltant est la déclaration du président des cliniques privées (ANCP), lors de l’émission Faites entrer l’invité sur Radio 2M. Ce président, Redouane Semlali, a défendu bec et ongles les intérêts des établissements de soins payants, dans le cadre de la gestion de la crise sanitaire liées à la pandémie du nouveau coronavirus, en oubliant tout sentiment d’humanité à l’égard des malades qui souffrent et de leur famille dans la peine. Il a indiqué que les médecins se confrontaient à «des cas de réanimations très grave, qui coûtent cher». Une réanimation dans ces cas-là, était estimée «entre 7000 et 8000 DH par jour, ce que les caisses des cliniques ne peuvent prendre en charge». Nous sommes dans un établissement privé et une prestation doit obéir à des factures». Pour conclure, Redouane Semlali a déclaré que les cliniques ne sont pas là pour gérer la misère du peuple. Pour des personnes sensées avoir prêter le serment d’Hippocrate, on est en droit d’attendre une plus grande commisération, surtout quand le peuple fait face à une épidémie dévastatrice. Croyant ou non, il existe une règle non écrite pour tout marocain, être solidaire avec le peuple marocain. Le Coran, l’ancien et le nouveau testament honnissent l’homme qui se désolidarise de sa famille et du peuple dont il est issu. Peut-être que le gouvernement dans un souci de justice sociale et dans le respect des responsabilités qui lui incombent à l’égard de la population, peut-être qu’il devrait réquisitionner cliniques et personnel dans cette période de mobilisation générale face à un virus qui n’épargne personne. 





 

 

 

 

 

 

 



 

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