Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Gabriel Banon, Politiquement Incorrect.
30 septembre 2019

L’ADIEU À CHIRAC

                                

   La mort sublime toujours l’homme politique qui vient de mourir.  Pour peu qu’il soit populaire, il devient une icône que le peuple est prêt de pleurer.

  C’est ainsi, que devant le monde dubitatif, la France a rendu un vibrant hommage à son ancien Président de la République.

Il était parmi les personnalités les plus appréciées des français, une catégorie qu’il n’a jamais intégrée au cours de sa très longue carrière politique. 

  Force de la nature, animé d’une ambition à laquelle il ne refuse rien, il fait ses débuts en politique sous Georges Pompidou qui le nomme secrétaire d’État à l’emploi à 34 ans, un certain 5 avril 1967. Il ne quittera plus les ors de la République qu’à son retrait de la vie politique et publique en 2011.

 Il y a plusieurs Jacques Chirac, l’homme qui aime les français et ne recule devant aucun geste qui le rapproche du peuple, et l’homme politique, ambitieux, intraitable avec tout ce qui pouvait entraver sa marche vers l’Elysée. Le peuple français, il l’a toujours compris jusqu’à son divorce avec son opinion publique. Ce fut à la fin de son premier septennat, le deuxième, par respect à la vérité historique, lui ayant été offert par Le Pen candidat du Front National, arrivé deuxième, à quelques voix de Chirac. Le candidat qui a plafonné à 20% à ses   quatre premiers tours d’une présidentielle, va être celui qui bat le record sans doute jamais égalé de 25,54 millions de voix recueillies sur son nom en 2002.

 Il incarnait non pas la France, mais le peuple de France, buveur de bières et amateur de choucroute. Nul doute que c’est le Président qui a le plus aimé les français qui le lui rendront bien, surtout après son retrait de la vie publique. Sa longévité politique lui avait fait intégré le cercle familiale de la France profonde.

  Bulldozer, comme le surnommait Georges Pompidou, homme toujours au grand cœur mais parfois sans scrupules, il a été un tueur sans état d’âme, de tous ceux qui pouvaient lui porter ombrage. On lui doit, en partie, le désert d’hommes d’envergure chez la droite française. La liste serait trop longue, si on devait nommer toutes ces victimes.

 Sur la scène mondiale, Jacques Chirac restera célèbre pour avoir défié les Américains sur l’Irak, une véritable star de la rue arabe pour avoir dit non à Bush.

 Sur son petit nuage à l’Élysée, il y résidera douze années où tant de réformes auraient pu être menées ou initiées. Pas de vagues aurait été sa formule préférée. Où est passé le Bulldozer de Pompidou ? Il semble que la résidence présidentielle était le terminus de ses ambitions.

 Homme charmant, ouvert et accessible, il forçait l’amitié. Les français et une grande majorité de ceux qu’on appelle l’Élite l’ont aimé avec ses défauts et ses qualités.

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité
Derniers commentaires
Archives
Newsletter
Publicité