Comme tous les vendredis, voici ma chronique politique hedomadaire:

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 Pour le moment, le ciel s’assombrit sur les Etats-Unis et la Chine. L’activité industrielle chinoise recule, et l’économie américaine ralenti. 

Cette situation, bientôt de crise si elle perdure, est le résultat de la guerre commerciale sino-américaine déclenchée par Donald Trump.

Les deux puissances ont intérêt à mettre fin à une situation, difficile à supporter sur le long terme, et qui n’est pas sans répercussion sur le reste de l’économie mondiale.

Aujourd’hui, le Président américain se dit satisfait de la tournure que prennent les négociations commerciales en cours avec la Chine. 

Après plusieurs semaines de négociations entre Washington et Pékin, Donald Trump avait affirmé, avant son départ pour Hanoï, que sa prochaine rencontre avec son homologue chinois prendrait la forme d’un sommet « pour signer » un accord. Ce sommet se tiendrait en Floride, à la résidence du Président américaine. 

Les États-Unis n’ont donc pas relever de 10 à 25% leurs droits de douane sur 200 milliards de dollars de produits chinois le 1er mars, comme c’était prévu. 

Qualifiant de «substantiels» les progrès réalisés dans les négociations, Donald Trump a décidé de prolonger la trêve, conclue en décembre dernier, dans le conflit qui oppose les deux premières puissances économiques mondiales.

Ces progrès substantiels, aux dires du Président américain, concerneraient : la protection de la propriété intellectuelle, les transferts de technologies, l'agriculture, les services, les changes et de nombreux autres sujets

  Pékin a réagi dans des termes identiques, l'agence officielle Chine nouvelle faisant également état de «progrès significatifs».   

 Les milieux d'affaires américains redoutent que l'empressement de la Maison blanche à proclamer un accord historique avec la Chine, ne débouche sur un compromis à minima. On ne sait pas à ce jour quelles concessions ont été faites par la Chine. 

 

Des promesses d'achats massifs de denrées agricoles américaines, en particulier du soja, pourraient certes réduire pour un temps le déficit commercial américain avec la première puissance asiatique. Mais toute hausse des exportations agricoles américaines vers la Chine risque de se faire au détriment d'autres marchés et donc in fine, au détriment du commerce 

américain avec le reste du monde, en particulier l’Europe.

Pékin aurait également accepté de soutenir le cours du yuan pour éviter que la dépréciation de la monnaie chinoise ne dope les exportations de produits «made in China». Mais voilà déjà des mois que la banque centrale chinoise œuvre en ce sens. Présentée comme un succès par les négociateurs américains, la promesse chinoise ne changerait rien au statu quo.

La question la plus épineuse des négociations réengagées depuis l’annonce de la majoration des droits de douane de 10% pour le 1ermars,est celle des transferts forcés de technologie. Or sur ce point, qui obligerait Pékin à changer radicalement sa politique industrielle, les progrès semblent maigres.

 Autre problème, comment va être contrôlé l’application effective de l’accord ? 

Les tensions évidentes entre, le négociateur commercial américain, le très prudent Bob Lighthizer, et Donald Trump pressé d'annoncer un «deal» lors d'un sommet en Floride d'ici la fin mars avec son homologue chinois Xi Jinping, font craindre que Washington renonce trop vite à faire céder la Chine.

La Chine a accepté d'acheter jusqu'à 1.200 milliards de dollars de biens américains dans le cadre des négociations commerciales avec les Etats-Unis, a rapporté dernièrement, la chaîne CNBC en citant des sources bien informées. 

Les positions des deux pays restent en revanche éloignées sur l'une des principales demandes de Washington, le transfert forcé de propriété intellectuelle, d’après ces mêmes sources. Malgré cette difficulté, le sommet entre Donald Trump et Xi Jinping est en préparation pour fin mars. 

Le président américain a reçu vendredi dernier, à la Maison blanche, le vice-Premier ministre chinois Liu He, négociateur en chef de Pékin pour le commerce, alors que les discussions entre les deux pays ont repris le jeudi d’avant à Washington. 

S’achemine-t-on lentement vers la fin de la guerre commerciale sino-américaine ?