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Gabriel Banon, Politiquement Incorrect.
15 février 2019

FRANCE : LA CHASSE AUX RICHES EST LANCÉE

Voici ma chronique politique hebdomadaire du vendredi

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        La France de Macron et des « gilets jaunes », marche-t-elle sur la tête ? La lutte des classes et la chasse aux riches, semblaient appartenir à un temps révolu.

 À écouter les déclarations des uns et des autres, il faut croire que non.

  Dans les années cinquante, la faute du misérabilisme d’une certaine classe sociale française, venait de ces horribles suceurs du sang des prolétaires, les possédants et les chefs d’entreprises. À force d’expliquer que le développement et l’emploi requièrent des investisseurs et des entreprises profitables, on pouvait penser que l’opinion française avait tourné la page. Depuis, se sont déroulés les trente glorieuses, où la productivité faisait des bonds comme le développement qui en a suivi. Cette période fut celle de la croissance économique et l'amélioration des conditions de vie, les plus fortes qu'a connue la France.Oui, certains se sont enrichis de même que la classe moyenne s’est développée.

  Au nom de la « justice sociale », que d’aberrantes décisions sont prises, que d’aberrantes revendications sont mises sur la table.  On serait forcément riche au détriment de quelqu'un. 

 Par un misérable calcul d’arithmétique électorale, pour les politiques, les riches sont devenus des boucs émissaires commodes. Il n’y a pas longtemps, François Hollande, alors président de la République française, déclarait "ne pas aimer les riches" et un certain meneur politique, Jean-Luc Mélenchon, traitait allégrement les riches de "parasites" et invitait sans scrupules ses militants à leur "faire les poches".

 À force de caricatures, le scandale en France n'est plus la pauvreté, mais la richesse !

  La machine économique, quelque soit le régime politique, est une machine délicate qui ne souffre ni « à-peu-près » ni gestion idéologique. Elle nécessite investissements, donc des riches qui veulent bien prendre le risque d’entreprendre, des compétences dans la marche de tous les jours, donc des élites, n’en déplaise aux « Gilets jaunes », capables de gérer l’ensemble.

  Ceci étant dit, il faut de la mesure et de la décence en tout. Depuis quelques années, la machine n’est plus sous contrôle, les riches sont de plus en plus riches et les pauvres de plus en plus pauvres. Pourtant, ils se tiennent par la barbichette et chacun a besoin de l’autre, à ceci près que l’autre peut partir sous d’autres cieux plus cléments.

 Il ne faut affoler ni l’un ni l’autre. L’arme de la fiscalité qu’un gouvernement a, pour veiller à une justice sociale, est aussi délicate que la gestion de l’économie.

  La pression fiscale, qui est en train de devenir un véritable martyre pour les français, semble aujourd’hui, sur le point de franchir une nouvelle étape. La liste des alourdissements fiscaux envisagés est aussi longue qu’inquiétante. Les grandes fortunes qui sont encore en France vont diminuées. Plus grave est les départ des cadres à l’étranger et la fuite des cerveaux vers des régimes plus tolérables. Les jeunes nouveaux diplômés regardent de moins en moins Londres ou les Etats-Unis. C’est Hongkong et Pékin qui les attirent. Après le rêve américain, c’est maintenant au rêve chinois qu’ils aspirent.

Après les « vrais riches » et les « moyens riches », c’est le Futur qui « fout-le-camp » si on ne se reprend pas et qu’on ne gère pas avec mesure, la « crise » des gilets jaunes.

Le quinquennat Macron risque fort d’être le quinquennat du départ des forces vivent de la Nation, de ceux justement qui font vivre le reste de la France, l’État, les fonctionnaires, le monde du travail et les Gilets jaunes. L’agressivité et la culpabilisation injustes  de ces « riches » sont inadmissibles. Car, ces « riches »,  ne sont, pour la plupart, que des personnes aisées grâce à leur travail, leurs compétences et leur talent.

  C'est peut-être la déclaration au Congrès du Président des Etats-Unis, Abraham Lincoln, qui résume le mieux ces vérités économiques : "Vous ne pouvez pas créer la prospérité en décourageant l'épargne. Vous ne pouvez pas donner la force au faible en affaiblissant le fort. Vous ne pouvez pas aider le salarié en anéantissant l'employeur. Vous ne pouvez pas encourager la fraternité humaine en encourageant la lutte des classes. Vous ne pouvez pas aider le pauvre en ruinant le riche".  

 La lutte des classes et la chasse aux riches, ne sont plus de notre siècle, telle est la vérité, froide, commune et plate, comme dirait Diderot.

 

 

  

 

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