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Gabriel Banon, Politiquement Incorrect.
17 février 2017

Les illusions perdues de la droite israélienne

chronique politique hebdomadaire du vendredi

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 La droite israélienne et ses extrêmes ont soutenu ouvertement le candidat, Donald Trump. Les extrémistes religieux ont prié pour la victoire de celui qui allait rendre leurs utopies, réalité. Annexion de la Cisjordanie, transfert de l’ambassade américaine à Jérusalem, poursuite, voir accélération des implantations, tout ces objectifs seraient réalisés, dès que Donald Trump prendra possession du bureau ovale, à la Maison Blanche.

D’où l’importance de la première rencontre, à Washington, du premier ministre israélien et du 45em Président des Etats-Unis, qui a eu lieu mercredi dernier, le 15 février.

Les déclarations d’amitié, voir d’amour, ont été nombreuses, mais à décrypter les déclarations de Donald Trump, c’est plutôt la douche froide. Faisant fi du langage diplomatique, Trump, lors de la conférence de presse commune, a demandé à Benyamin Netanyahu, à la cantonade, d’arrêter les constructions dans les colonies. Pour le transfert de l’ambassade des Etats-Unis à Jérusalem, « on étudie sérieusement le problème ». On est loin des déclarations tonitruantes de la campagne présidentielle. Prudence, Je vous soutien, mais les enfants, il faut être raisonnables.

Le seul avantage que le premier ministre retire de ces entretiens, est que la droite extrémiste va devoir lever le pied et baisser la pression à laquelle elle soumet Netanyahu.

Un Etat, deux Etats, il faut être ignorant des tenants et aboutissants du conflit israélo-palestinien, pour soutenir le projet d’un Etat. À ma connaissance, les partisants du grand Israël, n’ont pas encore décidé de se suicider. Car un seul Etat, l’apartheid étant inconcevable de nos jours, une citoyenneté à deux vitesses inadmissible, l’Etat laïc démocratique sera la fin de l’Etat juif, c’est la simple arithmétique électorale. Seule la solution, tant de fois et tant de fois, débattue, de deux Etats, est la seule voie possible. Mahmoud Abbas reste fidèle à la vision d’Oslo, mais son isolement le rend incapable d’imposer à l’opinion palestinienne les concessions requises d’un accord. Avec un président palestinien affaibli, un premier ministre israélien prisonnier de ses extrêmes, on peut dire, sans risques, que la paix n’est pas pour demain. À moins, à moins que n’émerge une solution régionale, où viendra se noyer le conflit israélo-palestinien.

Le Premier ministre israélien, lors de cette conférence de presse, a montré le bout de l’oreille, en déclarant : « la situation au Moyen-Orient a changé, et nombre d’Etats arabes ne considèrent plus Israël comme un ennemi, mais comme un partenaire potentiel. »

Nous allons vraisemblablement revenir vers la proposition d’une solution globale qu’avait proposé, il y a plusieurs années, la Ligue arabe.

Si Benyamin Netanyahu n’arrive pas à ramener les colons à la raison, ceux qu’on appelle le peuple des collines, seront responsables de la disparition de l’Etat juif. Son histoire, depuis des siècles, a vu des destructions de l’Etat, par des dissensions entre groupes d’irréductibles.

La coalition dont fait partie actuellement Netanyahu, est la plus à droite de l’histoire d’Israël, et son programme est dicté par les plus extrêmes. Leurs chefs de file sont motivés par une idéologie jusqu’auboutiste, faisant fi des aspirations légitimes du peuple palestinien.

Trump, l’imprévisible, va-t-il pouvoir modifier la donne et imposer à ses amis, un vrai chemin pour la Paix.

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