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Gabriel Banon, Politiquement Incorrect.
11 novembre 2016

They did it ! Donald Trump est Président.

Chronique politique hebdomadaire du vendredi.

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Mercredi 9 novembre, les américains se sont réveillé avec la gueule de bois. Ils ne réalisent pas qu’ils ont fait l’impensable, donner les clés de la Maison Blanche à Donald Trump. C’est la victoire du petit peuple sur l’establishment. Ils sont étonnés de leur audace et vaguement inquiets de la suite. Ils rappellent les français, lorsqu’ils ont voté Non au référendum, actant le départ du Général De Gaulle.

Ce n’est pas l’économie qui a donné la victoire à Trump, le bilan d’Obama dans ce domaine, n’est pas si mauvais. C’est la révolte des laissés pour compte de la croissance. C’est les inégalités, les exclus du rêve américain, qui ont fait basculé le pays dans l’incertitude. Oui, il y a le plein emploi, 4,9 % de chômeurs, mais la classe moyenne n’a pas retrouvé son niveau de revenus d’avant la crise. Le système aujourd’hui est dévoyé, car il ne redistribue pas les fruits de la croissance équitablement.

C’est un changement drastique que les électeurs de Trump veulent. Ils ont voulu bousculer les règles, jusque là respectées par les hommes politiques, quelque soit le Parti. C’est une lourde défaite du »politiquement correct ».

Que veut et que peut Trump, 45em Président de la plus grande puissance militaire du monde.

Il veut coopérer avec la Russie pour éradiquer DAECH, augmenter les effectifs de l’armée américaine, lutter contre le recrutement et la radicalisation des musulmans et verrouiller les frontières de l’Etat, avec son fameux mur géant le long de la frontière mexicaine. Au programme économique, un protectionnisme, sans fards, et une priorité absolue au « made in USA », forment l’ossature d’une stratégie de rupture. Sa seule conviction économique, repose sur la suprématie américaine et une liberté retrouvée par l’annulation de tous les accords de libre-échange.

Il considère que l’Amérique n’a pas à être le gendarme du monde, et doit mieux protéger son monde.

Le président américain n’a pas tous les pouvoirs que l’imaginaire du public, surtout à l’étranger, lui prête. La Constitution a veillé soigneusement à l’équilibre des pouvoirs.

Cette élection nous amène à  constater un large mouvement, illustrant une véritable « vengeance des peuples » contre la mondialisation. Cette mondialisation qui a remis en cause les modèles sociaux, dilué les identités des Nations et bouleversé  les modes de vie.

Nous sommes entrés dans une phase de « démondialisation » qui va se traduire par une diminution des échanges internationaux. Les peuples veulent reprendre la parole et décider eux mêmes de leur sort.

L’arrivée de Trump à la Maison Blanche, va modifier la carte des alliances commerciales. La période qui débute va voir une probable guerre des devises, une forte volatilité financière, avec un risque d’une crise bancaire, voire une crise financière.

Le mandat de Trump, à l’instar de celui de Carter, risque d’être une parenthèse, dans l’Histoire américaine. Cela ne va pas être un mandat de tout repos, dangereux, mais l’Amérique est assez forte pour lui survivre.

Aujourd’hui, les Américains sont divisés entre la joie et la nausée.

Battu en nombre de voix, c’est le système qui a donné la victoire à DD. Il va avoir devant lui deux Amériques, dont il a attisé les différences. D’ors et déjà, des manifestations hostiles au nouveau Président se multiplient dans le pays. Le risque est réel que ce mandat ne soit interrompu dramatiquement.

Cependant, il faut raison garder, Trump président, ce n’est pas la fin du monde.

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