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Gabriel Banon, Politiquement Incorrect.
11 mars 2016

La vérité sur le chômage en France

Chronique politique hebdomadaire, série Economie

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La France est un partenaire important de l’économie marocaine. On se doit de suivre et d’analyser les freins qui empêchent une reprise vigoureuse chez notre partenaire. L’emploi est une expression de l’activité des services, de l’industrie et du commerce.

En mai 2015, le ministère du travail dénombrait 3,55 millions de chômeurs. Pour l’INSEE, il y avait 2,9 millions en avril de la même année. Ceci illustre une cacophonie, résultante de différentes méthodes d’évaluation  Rapport entre le nombre de demandeurs d’emploi en situation de recherche d’emploi (catégorie A) et la population active pour l’un, taux de chômage calculé en fonction des modalités définies par le Bureau international du travail (BIT), pour l’autre. Suivant le mode opératoire retenu, on peut constater des améliorations qui sont plus techniques que réelles. Mais où est la vérité. Si on tient compte des catégories B et C, des chômeurs à temps partiel et des catégories D et E, chômeurs qui ne sont pas tenus de faire des actes positifs de recherche d’emploi, on dépasse les 6 millions de demandeurs d’emploi, c’est à dire un taux de chômage de 21,2%.

Le taux d’emploi était de 64,2% en 2014, en France, contre 71,9% au Royaume-Uni, 77,7% en Allemagne et 79,8% en Suisse. Si on rapporte le taux d’emploi (26,5 millions de personnes) à la population totale (66 millions de personnes) on constate que 40% seulement de la population sont au travail. Si on exclût le personnel de l’Etat qui est rémunéré par les prélèvements obligatoires assurés par le secteur privé, on constate que moins de 30% de la population assurent les besoins de l’Etat.

Ces chiffres doivent interpeller les citoyens. La France doit briser le tabou des avantages acquis, rendre au capital son rôle d’entrainement des activités par l’investissement et une plus grande souplesse dans les règles de recrutement et de licenciement. Les chefs d’entreprises ne peuvent pas anticiper, au vu d’un frémissement des marchés et recruter. Les risques de ralentissement demeurent, ainsi que la rigidité des conditions de licenciement.

Continuer à dire que le chômage en France est de plus ou moins 10% est une contre-vérité. Si la courbe de chômage ne s’inverse pas, le retrait de François Hollande, sera une bien maigre consolation.

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