Chronique politique hebdomadaire du vendredi (avec 48 heures de retard et mes excuses)

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Ces derniers temps, l’actualité a été dominée par les attentats et la crise boursière.

Les attentats n’ont épargné aucune partie du globe. On fait face aujourd’hui à une véritable guerre mondiale contre le terrorisme, en particulier celui de DAECH.

Si les attentats ont été abondamment relaté et commenté par les médias, la crise financière qui pointe, bénéficie d’une grande discrétion de la part de la presse.

François Hollande, le Président français, lors de sa présentation des vœux au peuple de France, le 31 décembre dernier, avait fait une description idyllique de ce qu’allait être l’économie française en 2016.

Croissance renforcée, inversion de la courbe de chômage, fin du matraquage fiscal a-t-îl annoncé.

Il faut croire que la France s’active dans une bulle, à l’écart des turbulences qui agitent l’économie mondiale. Pourtant, avec la mondialisation, ce qui se passe à Pékin, Berlin, Moscou, Los Angeles ou Tombouctou impacte directement les activités de l’hexagone.

La Chine a eu une croissance déséquilibrée depuis des années. Elle a connu une hausse irrationnelle de 150% de sa bourse en moins d’un an. Le ralentissement de la croissance a déclenché une crise boursière qui se double d’un effondrement de la bulle immobilière. Crise immobilière, crise boursière, crise de croissance, le modèle de développement chinois pose problème à l’économie mondiale. On constate une baisse de la croissance et la consommation mettra du temps à prendre le relais. Si la Chine rate son atterrissage, la récession va se confirmer. Elle entrainera celle du Brésil et de proche en proche, le Japon, le Canada et le Etats-Unis. Toutes ces capitales annoncent  d’ores et déjà, l’amorce d’une récession. La croissance vient d’être revue à la baisse aux Etats-Unis. Il n’y a que la France qui continue à s’illusionner sur une reprise.

L’éclatement de la bulle boursière américaine est en train de mettre en place la crise, aboutissant à un chaos financier sans commune mesure avec la crise des subprimes.

La baisse de régime de tous les pays émergents que l’on constate, va impacter la croissance mondiale.

La fin de l’argent facile a comme conséquence le retour aux hausses des intérêts, non seulement pour les privés, mais également pour les dettes souveraines. Ceci va alourdir le service de la dette, et handicaper un peu plus les Etats lourdement endettés. La France avec une dette de 2100 milliards, et qui doit encore emprunter, cette année, pas moins de 187 milliards d’euros sur les marchés, va subir durement cette nouvelle crise.

Aux Etats-Unis, la machine à billets s’est arrêtée, après avoir inondé le pays de liquidités. Liquidités qui devaient aller vers les entreprises et leurs investissements. Au lieu de l’économie réelle, elles se sont trouvées investies dans la bourse, alimentant les capitaux flottants et les fonds spéculatifs.

Le monde va vers une crise pire qu’en 2008.