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Gabriel Banon, Politiquement Incorrect.
10 décembre 2013

La sortie du Royaume Uni de l'UE est-elle pour demain ?

Chronique politique du vendredi matin des Matins Luxe sur Luxeradio

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Un 14 janvier de 1963, le général De Gaulle déclarait : je cite, « la nature, la structure, la conjoncture, qui sont propres à l’Angleterre diffèrent de celles des Etats continentaux. » Fin de citation. Il ne lui voyait pas de place dans cette organisation en devenir qu’était alors l’Europe. Consistant avec ses déclarations à cet égard, il posera, en 1967, son véto à l’admission de la Grande-Bretagne dans la CEE.

 Cinquante ans après, la majorité des Anglais font le même constat et veulent revoir leurs conditions d’appartenance à l’Union européenne. D’une Europe des Nations suggérée par De Gaulle, en son temps, ils n’en veulent pas, encore moins d’une Fédération européenne, caressée par Angela Merkel. Non, ils ne souhaitent pas abandonner une once de leur souveraineté au profit de Bruxelles. Londres se satisfait d’une Europe des marchands, loin de l’esprit d’une Europe unie face aux deux surpuissances économiques, politiques et militaires, que sont la Chine et les Etats Unis.

 A chaque avancée de l’Union, les europhobes britanniques ne cessent de hurler contre une nouvelle atteinte à leur souveraineté. David Cameron se trouve coincé entre les eurosceptiques et son engagement à organiser un référendum sur le maintien ou non de l’Angleterre dans l’Union européenne, avant la fin de 2017. La chambre des communes a gravé dans le marbre la tenue de ce référendum, en votant la proposition de loi à cet effet. Il faut admettre qu’aujourd’hui, la marge de manœuvre du maintien de Londres dans l’Europe et la perspective de sa sortie, se réduit dangereusement. On ne peut, en toute équité vis à vis des pays membres et de ceux qui frappent à la porte de l’Union, maintenir le statu quo actuel.

 Si, au sein du parti conservateur à Londres il y en a certains qui sont partisans d’une renégociation avec Bruxelles, ils sont de plus en plus nombreux

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ceux qui prônent le départ de l’Union européenne. L’atmosphère chez les élus anglais peut-être illustrée par la déclaration récente de la députée conservatrice, Andréa Leasbom, très proche de l’actuel ministre des affaires étrangères, William Hague. Je cite : « L’Europe est en phase terminale, elle ressemble à l’empire romain dans ses années de déclin » fin de citation. Et d’ajouter, si le scrutin avait lieu aujourd’hui, elle voterai pour sortir de l’UE. La liste des revendications des Anglais pour rester dans l’Union européenne, est longue variée et vide l’Union de la plupart de ses avancées. Jugez en vous-même : démantèlement des régulations sociales, retrait de la coopération en matière de police et de justice, limitation de l’accès aux aides sociales des ressortissants européens étrangers, réforme des institutions, révision à la baisse de sa contribution au budget de l’Union, etc. etc.

Royaume-Uni

 David Cameron veut conditionner la liberté de mouvement des populations des entrants à un seuil minimum de revenus. Fresh Star, parlementaire et responsable du groupe de travail de même nom, va plus loin. Il demande que soit reconnu aux parlements nationaux le droit de refuser de nouvelles législations européennes, voir d’annuler celles qui existent. Les scènes de ménage se multiplient et sont souvent annonciatrices d’un divorce. Vu l’état d’esprit qui prévaut aujourd’hui à Londres à l’égard de l’Union européenne, on ne peut pas dire que le Royaume-Uni ne soit pas près de la sortie.

 Bruxelles devrait tirer les conclusions qui s’imposent. Elle devrait cesser de regarder vers Albion et porter ses efforts sur l’ouverture aux pays de l’Est avec comme point de mire la Russie. La sortie de l’Angleterre sera très préjudiciable aux Britanniques, l’ancien premier ministre, John Major considère qu’elle serait terrible pour tout le monde. Par contre, pour les europhiles, elle permettrait, selon eux, une nouvelle marche en avant de l’Union.

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