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Gabriel Banon, Politiquement Incorrect.
10 novembre 2012

Un deuxième mandat pour Obama

Chronique politique du vendredi matin des Matins Luxe sur Luxe Radio

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Le corps électoral américain a tranché. Barak Obama aura un deuxième mandat, avec toutefois un grand nombre d’interrogations. Sa première élection avait suscité de grands espoirs, une grande attente, particulièrement dans les classes sociales américaines les plus vulnérables. Démocrate au grand cœur, ses projets concernant, l’assurance médicale, l’aide sociale, une plus grande régulation des institutions financières, avaient emporté l’adhésion du plus grand nombre. Son discours du Caire avait soulevé l’enthousiasme du monde arabe qui avait cru la page tournée des croisades, de l’amalgame et de la suspicion envers le monde arabo-musulman.

 Pour son premier mandat, son bilan, quelque peu décevant, spécialement eu égard aux attentes, avait craint une mobilisation médiocre, qui aurait permis l’arrivée d’un Romney, plus républicain que le plus conservateur du parti de l’éléphant. Obama a gagné, aussi bien le vote populaire qu’une très large majorité des grands électeurs. Ceci dit, le peuple américain n’a pas donné carte blanche à l’hôte de la Maison Blanche. La chambre des représentants reste entre les mains des républicains, et le sénat entre ceux des démocrates, mais d’une courte tête.

 A analyser les chiffres, on constate que la grande majorité des blancs et des hommes ont opté pour Romney, les femmes à 55% pour Obama, comme les 75% des latinos. La communauté noire de Chicago est resté fidèle à son président, et dans les quartiers déshérités de la ville, les difficultés de la vie quotidienne, n’ont pas empêché de voter, sans acrimonie, pour Barak Obama., Divisés en profondeur, les électeurs se sont prononcés sur deux visions de l’Amérique.

Cette élection souligne une réelle fracture dans le peuple américain, dont Obama devra tenir compte. Aux Etats-Unis, on ne peut pas opposer les classes des démunis aux plus riches, cela serait une politique suicidaire, que le Président, nanti d’un deuxième mandat, se gardera de suivre. L’ascenseur social continue de fonctionner malgré la crise, et le rêve américain reste une réalité pour beaucoup, illustré par l’arrivée à la Maison Blanche, d’un Barak Obama.

 En politique étrangère, quelque soit le locataire à Washington, elle reste constante dans ses grandes lignes et options. Tous les Présidents qui se sont succédé, ont toujours poursuivi la même politique, la défense des intérêts du pays et la sécurité des sources d’approvisionnements. Suivant le tempérament du Président, les modifications se font à la marge, à l’exception du mandat de Georges W Bush qui s’était cru porteur d’une mission, dont lui seul connaissait la teneur.La question qu’on peut se poser, et qu’on doit se poser, débarrassé du souci de la réélection, Obama va-t-il enfin mettre son action en harmonie avec son discours du Caire et ses déclaration au sujet du problème israélo-palestinien ?

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 Contre toute règle de bienséance, contre toute obligation de réserve, contre tous les principes les plus élémentaires de la diplomatie, Benyamin Netanyahu, le premier ministre israélien, s’est impliqué dans la campagne électorale présidentielle américaine.  Il s’est rendu en Amérique pour inviter les électeurs juifs à voter pour Romney. Il s’est affiché avec le candidat républicain, en déclarant, voilà le Président qu’il faut pour l’Amérique. Aujourd’hui, il doit se dire qu’il aurait mieux fait de s’abstenir, et respecter les règles fondamentales de la diplomatie. Il faut espérer que de tels comportements, d’un chef de gouvernement d’un pays qui attend beaucoup des Américains, soient sanctionnés, lors des élections anticipées des prochains mois en Israël.Si la réélection d’Obama donne des sueurs froides au premier ministre israélien, pour le processus de paix israélo-palestinien, tous les espoirs sont permis.

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