Chronique politique du vendredi matin sur Luxe Radio

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Lundi dernier, à l’occasion de la fête du trône, Sa Majesté Mohamed VI s’est adressé au peuple marocain.Le premier enseignement que l’on tire de son adresse, c’est « qu’il y a un pilote dans l’avion », et tous les esprits chagrins qui déclarent que l’on ne sait pas où on va, devraient analyser et méditer le message royal.En premier lieu, les évènements que le Maroc vient de vivre, en fait, un bond en avant vers la démocratie, l’Etat de droit et la justice sociale,  ne sont  pas le fruit du hasard, ni le produit des circonstances.

 Le message insiste sur la poursuite d’une politique, je cite : « mûrement réfléchie et d’une stratégie graduelle », fin de citation.Assumant les prérogatives, à lui données par la nouvelle Constitution, Sa Majesté analyse les différentes étapes accomplies, et trace à l’exécutif, les orientations à suivre et les priorités.Le Souverain ne manquera pas de rappeler, pour ceux qui ne l’auraient pas intégré, que l’Islam sunnite prône le juste milieu, la tolérance et prescrit l’extrémisme, le fanatisme et l’ostracisme. Il faut espérer que certains ministres PJD, les salafistes et d’autres militants du MUR auront reçu le message.

 Il n’est pas dans mon propos, ici, de décrypter les déclarations de Sa Majesté, le Roi Mohamed VI. Il faut espérer que ceux qui nous gouvernent, ainsi que les dirigeants des partis politiques, auront à cœur de mettre en musique, la partition décrite par le Souverain.Non, je veux me référer au passage consacré à l’Union maghrébine. Sa Majesté souhaite, je cite : » que ce projet sorte de l’immobilisme et lui soit imprimer une dynamique porteuse d’un développement durable et intégré », fin de citation.Pour cela, il faut que les partenaires concernés, taisent leurs ressentiments et regrets, et surtout, respectent les régimes en place, et en ce qui nous concerne, la Monarchie marocaine.

 En effet, trois jours avant la Fête du trône, le Président tunisien Moncef Marzouki, s’adressant aux élus de la Constituante tunisienne, en présence de l’Ambassadeur du Maroc, déclare, je cite : « la monarchie, même si elle cohabite avec des valeurs d’égalité, de libertés individuelles et autres droits de l’Homme, reste un régime antinomique avec la démocratie et qu’à la tête de l’Etat se retrouve un citoyen qui bénéficie d’un droit dont il est seul dépositaire, il y reste à vie et le transmet à un héritier de son choix sans que le peuple ait son mot à dire » fin de citation.

Certain présentent le personnage Marzouki comme un naïf, voir un idéaliste. Je croit surtout qu’il n’est ni un homme politique, ni un diplomate, encore moins, un chef d’Etat.Lorsque qu’on déclare Urbi et Orbi, que l’on est pour l’Union du Maghreb, et ce, le plus rapidement possible, on doit dire, plus, qu’il assassine plutôt l’Union, car la condition indispensable et préalable, est le respect de ses éventuels futurs partenaires.Force de constater que le Président de la République tunisienne, vient, par ses propos, de replonger l’UMA dans une léthargie bien plus profonde.