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Gabriel Banon, Politiquement Incorrect.
14 juillet 2012

L'Union européenne face à ses contradictions

Chronique politique du vendredi matin des Matins Luxe sur Luxe Radio

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 L’heure n’est plus aux effets d’annonce et aux discours triomphalistes, confondant conduite diplomatique et écoute polie, de ses interlocuteurs.

Le président français, François Hollande, s’est rendu à Londres, d’une part pour réchauffer des relations pour le moins fraiches avec le premier ministre anglais, David Cameron, et d’autre part proposer à ce dernier sa conception de l’Union européenne. Entre la volonté affichée d’Angéla Merkel pour plus d’Europe et une Angleterre qui envisage un référendum sur l’avenir des Britanniques dans l’Union européenne, François Hollande, cherche un consensus utopique.

 Les faits sont têtus et les lois de l’économie n’ont pas d’état d’âme. La France, comme l’Espagne et l’Italie, ont vécu ces dernières décennies, au dessus de leurs moyens.S’acre boutant sur les avantages acquis, refusant les restructurations de l’administration étatique qui s’imposent, laissant son industrie à la dérive par des charges qui ont rogné sa compétitivité, développant une doctrine pernicieuse de travailler moins et gagner plus, la France se trouve aujourd’hui être un membre malade de l’Union européenne.

 Désigner la Mondialisation comme le responsable de cette descente aux enfers, n’est ni exact, ni constructif. La mondialisation est une chance que des pays comme l’Allemagne, la Suède ou les Pays-Bas, pour ne citer qu’eux, ont su saisir, en réformant, en structurant et en protégeant la compétitivité de leur industrie.Si avant la crise des subprimes, on estimait que la mondialisation profitait essentiellement aux pays occidentaux, force est de constater que c’est une opportunité que les pays nouvellement développés, comme la Chine, l’Inde ou le Brésil, ont su saisir.Si on ne construit pas une Europe forte, avec une réelle coordination économique, financière,  sociale, et politique,  la France et les pays européens du sud seront dépassés, dans quelques décennies, par des pays comme le Mexique, la Thaïlande ou le Nigéria.

 L’Europe ne se construit pas à partir d’un menu optionnel, mais d’un choix résolu de civilisation. A l’heure de cette mondialisation, tant décriée par

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certains, seule l’Union sera capable à tenir tête aux nouveaux géants intercontinentaux émergeants, tels que le Brésil, la Chine et l’Inde, en attendant d’autres.Le président français, François Hollande a déclaré, après ses entretiens de Londres, je cite : « Nous devons concevoir une Europe à plusieurs vitesses, chacun venant à son rythme, prenant ce qu’il veut dans l’Union, dans le respect des autres » fin de citation.L’auberge espagnole, ce qu’est l’Europe à plusieurs vitesses, décrite par le président français, n’est pas la réponse aux défis qui se posent aujourd’hui, aux européens.Si Hollande persiste dans cette voie, on ne voit pas comment l’Allemagne, la Finlande et les Pays-Bas accepteront de mettre à la disposition des membres en difficulté, leurs moyens financiers et leur crédit sur la place financière internationale.

 Il faut pouvoir se passer des autres, pour pouvoir rêver et imposer ses vues.

 

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