Chronique politique du vendredi matin des Matins Luxe sur Luxe Radio
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Dans un cours d’Ecole de guerre américaine, un lieutenant colonel, professeur, formait ses élèves, des officiers, à la guerre totale contre l’Islam.C’est un véritable « contre-djihad » qu’il enseignait, n’excluant, ni l’utilisation de la bombe atomique, ni le génocide des musulmans.Un élève, scandalisé, s’est adressé à sa hiérarchie, qui a ordonné une enquête et suspendu immédiatement le professeur.
C’est vrai, que dans toute école militaire, tous les scénarii, des plus farfelus, sont envisagés et étudiés. Mais de là, à enseigner le génocide et l’usage de la bombe atomique contre les civils, il y a une limite jamais franchie, jusqu’à ce jour.Le scandale a été suivi, immédiatement, d’une invitation à expurger tous les manuels, documents, directives, de tout vocable discriminatoire, voir infamant, concernant l’Islam et les musulmans. La CIA, comme toutes les agences de renseignements, le FBI, le Pentagone, ont été invité à avoir une approche plus constructive, du monde musulman.Il faut être naïf de croire, que ce scandale s’est répandu dans les médias, par une indiscrétion quelconque.La publicité donnée à cet enseignement, ainsi qu’aux mesures qui ont été prises, a été orchestrée et voulue par les plus hautes sphères de l’Etat.
Nous sommes devant une révision déchirante de l’approche politique américaine, en ce qui concerne le monde arabe, l’Islam, et ses diverses composantes.Les enseignements tirés du « Printemps arabe » ont rendu caduque le raisonnement simpliste, qui veut que Islam égal terrorisme.Les américains, médusés, ont découvert que les peuples arabes, peuvent se battre et mourir, pour la liberté, la dignité et la démocratie.Des extrémistes, on en retrouve partout, chez les musulmans, certes, mais aussi chez les chrétiens, les juifs, les Etats dits développés et les autres.Ce qui est admirable chez les Anglo-Saxons, c’est la faculté de remettre à plat une approche politique, dès lors qu’elle apparaît erronée. Et on va jusqu’au bout du raisonnement.
L’Islam politique ayant été intégré par Washington, aussi, révise-t-on sans complexe, les données, les attitudes et les cibles, de 
toutes les stratégies américaines, qu’elles soient militaires ou diplomatiques, quitte à donner un nouveau sens aux alliances.Les élections présidentielles américaines passées, si, comme il semble, au jour d’aujourd’hui, Barak Obama est réélu, nul doute que son discours du Caire reprendra force et vigueur.Avec lui, commencera surement une nouvelle ère pour les relations arabo-américaines, et une véritable chance de relance des négociations de paix israélo-palestiniennes.Barak Obama, débarrassé de l’hypothèque du deuxième mandat, pourra donner toute sa mesure, dans la gestion des affaires du monde.
Ceci explique les dernières manœuvres du Premier ministre israélien, qui veut s’appuyer sur une majorité cohérente, à l’abri du chantage des petites formations, pour affronter un Président des Etats-Unis, libre et décidé.D’autres aussi, tirent des conclusions du Printemps arabe et de la politique américaine « New look » : les monarchies du Golfe. Elles réactivent les Unions, tentent de les parfaire et de les ouvrir à d’autres monarchies arabes, fussent-elles loin du golfe, du moment qu’elles sont des puissances militaires crédibles.
