C’est la fête du travail, et la première de la nouvelle constitution.
Institutionnalisé par l’article 8, le syndicalisme est considéré, comme contribuant à la défense et la promotion des droits et des intérêts socioéconomiques, des travailleurs et travailleuses qu’il représente.Ce premier mai a été l’occasion, pour les centrales syndicales, particulièrement l’UMT, par les défilés qu’ils ont organisé, de démontrer leur vitalité, leur représentativité, et leur importance. Ils rappellent ainsi, qu’ils sont les interlocuteurs incontournables, aussi bien pour les pouvoirs publics, que pour les organisations patronales.
Les slogans affichés, et scandés par les militants de l’UMT, démontrent que le message donné par la nouvelle constitution, est bien passé. La place donnée aux femmes, la parité réclamée dans les banderoles, le prouvent.Je dois rendre hommage aux milliers de militants, qui, depuis l’aurore, ont attendu des heures, pour témoigner et saluer leurs dirigeants syndicalistes, aperçus le temps d’une marche.
Un slogan a retenu mon attention : « Arrêter de poursuivre les syndicalistes ». Les délégués syndicaux ne font que remplir la mission, que le vote des travailleurs leur a confiée. C’est des élus d’un genre particulier, autre que celui des parlementaires, mais des élus du monde du travail.Les représentants et délégués syndicaux, devraient jouir d’une certaine immunité, dans l’exercice de leur mission, à savoir, la défense des intérêts socioéconomiques de leurs mandants, tel que le dit la Constitution.Une commission paritaire, formée de représentants des différentes centrales syndicales, des représentants du patronat et du ministère du travail, devrait avoir à connaître de la levée de cette immunité, et elle seule.
Un syndicat fort, un patronat à l’écoute, un dialogue social et une politique contractuelle, sont les garants du développement.