Chronique politique du vendredi des Matins Luxe sur Luxe Radio

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Le groupe des six, à savoir, les cinq membres permanents du conseil de sécurité, plus l’Allemagne, a rencontré le 13 avril dernier, l’Iran. A Istanbul, sur la table des négociations, la nature et le devenir du programme nucléaire des Ayatollahs.Malgré des relations turco iraniennes en berne, les tensions entre ces deux candidats au leadership du monde arabo musulman, la République islamique a finalement accepter Istanbul, comme lieu des discussions avec l’Occident.

1756_150794625_iran1_H134043_S Le dossier syrien est une véritable pomme de discorde, entre Téhéran, véritable tuteur de Damas, et Ankara, soutien de l’opposition politique et armée à Bachar el-Assad.La collaboration entre ces deux pays est maintenant, ouvertement méfiante, voire gelée.Faut-il rappeler que la Turquie, proche des Etats Unis, membre de l’Alliance Atlantique, applique strictement les sanctions internationales.Les négociations ont pu quand même, avoir lieu en Turquie. De ces premiers entretiens, chacun a voulu se convaincre, que quelque chose avait bougé au pays des mollahs.Les prochains mois, nous diront, si des avancées significatives, permettent d’espérer la fin du bras de fer actuel, entre l’Occident et l’Iran.

 L’option militaire, chère à certains, reste sur la table. Faut-il croire à une telle éventualité, lorsque les dernières guerres, contre les armes à destruction massive, ont montré leurs limites.Depuis quelques années, on voit se développer une nouvelle stratégie de désarmement : la guerre.Le recours à la force, est choquant et inopérant.Le dialogue, l’opinion mondiale, le concert des Nations, doivent arriver à maitriser les dérives de certains Etats, dont le souci premier, est le maintien  d’un régime politique, souvent décrié par son propre peuple.

Pour arriver à un désarmement réel, à un abandon d’un programme nucléaire militaire, si il est démontré, des bombardements ne suffiront pas. Il faudra bien aller jusqu’au bout du raisonnement.Après les bombardements, il faudra une intervention terrestre, une occupation, pour aboutir au nécessaire changement de régime.Le peuple iranien est un peuple, fier et nationaliste, qu’on soudera autour du régime actuel, par une guerre, qui ne voudra pas dire son nom.Une action militaire, pour empêcher l’Iran d’accéder à la puissance atomique, sera improductive, et le moyen le plus sûr, de pousser à la prolifération.Il faut espérer, que les négociations entamées à Istanbul, iront jusqu’à la conclusion d’un accord historique, mettant fin à plusieurs années de tension, dans cette région du monde.

images Si Obama trouve inacceptable une bombe atomique iranienne, l’Ayatollah, Ali Khamenei, Guide suprême de l’Iran, répond, en écho, que la détention d’une bombe atomique était non seulement un péché, mais qu’elle était, je cite : « inutile, nuisible et dangereuse » fin de citation. Les services de renseignements américains, CIA compris, confirment que l’Iran ne cherche pas à avoir la bombe atomique.Tôt ou tard, il y aura accord, accord qui permettra à l’Iran de continuer à enrichir l’uranium pour des applications civiles, en échange d’une transparence sur ses programmes.

 Combattre la guerre par la guerre, n’est pas le meilleur moyen d’assurer la paix.