Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Gabriel Banon, Politiquement Incorrect.
16 décembre 2011

Vers une sortie de l'Europe pour la Grande-Bretagne?

Chronique Politique du Vendredi Matin dans les Matins Luxe sur Luxe Radio


 Vendredi dernier, David Cameron, le premier Ministre du Royaume Uni, a refusé les modifications des accords élaborés par le tandem franco-allemand et proposés aux membres de l’Union Européenne. Le plan de sortie de crise soumis aux membres de la zone Euro et aux autres membres de l’Union impose des modifications au traité de Lisbonne, aussi bien que celui de Maastricht.

david-cameronLa mise en place d’un nouveau traité à 27, soit l’ensemble des membres de l’Union, ou à 17, les membres de la zone Euro, auxquels pourraient se joindre d’autres Etats volontaires, permettrait l’intégration d’une règle d’or qui imposera aux Etats d’avoir des déficits qui tendent vers l ‘équilibre. En cas de non respect, des sanctions automatiques sont prévues. Des pouvoirs plus étendus sont envisagés pour Bruxelles qui s’assurera d’une coordination minimum des politiques économiques des Etats membres et sera avisé au préalable des déficits budgétaires prévus. La Banque européenne pourra prêter aux Etats membres de la zone euro et le fond européen d’intervention sera doté des fonds nécessaires pour pouvoir intervenir en faveur des Etats en difficulté.

 Mais là où le bât blesse pour Cameron, est le projet de taxer les opérations financières. Cette taxation porterait ombrage aux activités de la City, ce qui, en cette période de crise en Angleterre serait du plus mauvais effet. Cameron en opposant son refus à ces modifications, espérait être suivi par au moins les Etats hors zone Euro comme lui. Il n’en a rien été, et même la Hongrie qui l’avait suivi lors de la réunion, s’est ravisée le lendemain, parachevant l’isolement du Royaume Uni. Si les eurosceptiques anglais étaient satisfaits de leur premier ministre, il n’en a pas été de même des autres membres de la coalition gouvernementale, dont le vice premier ministre a laissé éclaté sa colère.

Le Royaume Uni va être maintenant isolé et marginalisé au sein de l’Europe a-t-il déclaré et d’ajouter : ce n’est pas bon pour l’emploi à la City ou ailleurs, pas bon pour la croissance ni pour les familles britanniques. L’Angleterre a toujours été un partenaire difficile. Faut-il rappeler que la Dame de fer, madame Thatcher, alors premier ministre, concédait à payer sa contribution aux budget de l’Europe, à condition que les subventions accordés aux différents départements de l’économie britannique soient au moins équivalents aux montants payés. I wan’t my money back ! disait-elle.

De Gaulle avait toujours considéré que l’Angleterre n’avait pas sa place dans l’Union Européenne. C’est une ile tournée vers l’Amérique et préoccupée du Commonwealth. La sortie de crise exigeant plus d’Europe, la mise sur la touche de l’Angleterre va permettre une accélération des dispositions nécessaires. En fait, le retrait du Royaume Uni est une bonne nouvelle pour la construction européenne.

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité
Derniers commentaires
Archives
Newsletter
Publicité